1. |
LE FEU DES CLAIRONS
04:39
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On t'a chié dans un monde atroce
Sans somme ni fer lestant tes poches
Toi t'aimes la France mais elle te ghoste
T'iras jamais lui faire de gosses
Si c'est la Guerre pour tous les jours :
T'es volontaire dans une assos
Pas militaire, pas dans le social
Plutôt dégâts et barricades
Depuis le jour qu'on t'a pondu
Tu sais qu'avant vingt ans t'es rendu
Aucune chance pour tous les avares
Ce soir Paris plonge dans le Noir
Ton corps éclate et fane, Camarade ;
Le lys doré pousse sur ton front,
Je fane et défaille :
Eclaté, fanes, Camarade !
Le lys doré pousse sur ton front,
Sous le feu des clairons...
Te voilà cané mon Gavroche
Ni dans le marbre, ni dans la roche
Ton nom survit sur tout Paris ;
Ton nom sévit sur tout Paris
Et tous les agités t'adorent
De la Souricière j'entends chanter
Les condamnées, les déferrés
Gavroche est mort et c'est de la faute
De tous ces bourgeois, ces enculés
Ces politichiens qu'ont lâché
La France aux pouvoirs étrangers
La France à tous ses usuriers
Ton corps éclate et fane, Camarade ;
Le lys doré pousse sur ton front,
Je fane et défaille :
Eclaté, fanes, Camarade !
Le lys doré pousse sur ton front,
Sous le feu des clairons...
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2. |
LA NEIGE ET LA MISERE
03:04
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Sous somnifères la Ville-Lumière paraît dormir de jour;
C'est qu'elle est amère avec moi puisqu'elle m'a porté toujours
Et elle est bonne mère avec eux puisqu'ils la supportent chaque jour
Mes étrangers parichiens me semblent tous bien argentés
M'obligent à tirer les volets par peur de cécité :
C'est qu'ils se parent de bijoux d'Or
Du genre Soleil contrefait
Lorsque mes braies sont faites en Chine
Ou chinées dans leurs déchets
Mes lacets faits, la mine défaite,
Je sors pour faire des courses :
Les rayons comme mes poches
Vides Paris entière est une course
C'était la neige et la misère :
Vivre à Paris, sous cloche, mis-en-bière.
C'était la Neige et la Misère :
Même pas un liard pour se chauffer l'Hiver.
C'était la Neige et la Misère :
Seul dans le Noir au cœur d'une ville lumière
C'était la Neige et la Misère :
Les journées sans pain, les nuits pleines de bière.
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3. |
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Merci, Président ;
De Nous avoir volé nos dents
Merci Président ;
De nous l'avoir mise au-dedans
Sans vous la Rance serait la France
Je voterai blanc, quelle différence ?
Ma panse est vide, la votre est dense
Bouclier noir et gueules d'argent,
Bouclier noir et gueules d'argent,
Vos gens de guerre sont aux abois,
Et mes frères dans leur sang se noient
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4. |
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Te rappelles-tu de la France?
Je me souviens de la Rance
Je me souviens de la France, rurale ;
De la neige, de la misère, de l'incurie
De ma grand-mère, de l'amer picon
Par litres pleins finis vermeille sur le pare-brise
De l'autolyse à l'enterrement personne n'a ramassé mes larmes
Mes armes épaulées pour la guerre, leurs canons braqués sur mon père
Les siens vidés dans son gosier lui rendront la fin plus légère
Après ce fiel, de m'allonger,
Car j'aurai bien gagné mon Ciel.
Te rappelles-tu de la France?
Je me souviens de la Rance
Te rappelles-tu de la France?
Je n'ai connu que souffrance
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5. |
LE PETIT BOSQUET
03:40
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J'ai toujours voulu ça :
Vivre heureux, vivre droit
Sans souci ni tracas ;
Un nid douillet près des bois
Rien qu'un petit bosquet ;
La cheminée, et toi, et moi
Mais mon toit bitumé
M'écrase au plus profond
Des abysses et je fonds
Mes rêves tapissent le plafond
Je n'ai jamais voulu ça :
La télé lasse et toi
Une étrangère sous mon toit
La routine nous abat
J'aimerais qu'on revienne au temps
Où l'on s'aimait comme des enfants
J'aimerais qu'on revienne au temps
Où l'on s'aimait comme nos enfants
Mais mon toit bitumé
M'écrase au plus profond
Des abysses et je fonds
Mes rêves tapissent le plafond
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6. |
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La Ville fatigue et ses rues sont désertes,
Son Soleil a disparu, s'est rué à sa propre perte
Nos pas maculent, l'épave qu'est l'avenue
Mon corps défaille comme rongé par la pluie
Nos bottes l'abattent, et salissent l'asphalte
Personne ne vit, personne ne vit
Personne ne nous vit tous quitter Paris
Personne ne vit, Personne ne vit
Plus personne ne vis à Paris
Personne ne vit, les tirs d'artillerie
Personne ne les vit bombarder Paris
Personne n'y vit, mais tout le monde y crie.
Et c'était la Guerre,
Qui nous appelait au Front,
Et de tous nos français...
Qui saura si nous partons ?
La Ville fatigue, et ses rues me détestent
Son Soleil est revenu : mes camarades étaient du lest
Mes pas ne maculent, plus qu'une chambre en bévue
Mon corps défaille comme rongé par l'ennui
Mon corps défaille comme rongé par Paris
Et c'était la Guerre,
Qui nous appelait au Front ?!
Et de tous nos français...
Qui saura si nous partons ?
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7. |
LE DRAPEAU
03:48
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Nous te possèderons, tu danseras
Tout ton corps nous appartiendra
Inanimé, gelé-froissé
Chacune de nos queues tu baiseras
Et tout ton corps m'appartiendra
Et tout ton corps m'appartiendra
Je ne t'entends pas, je ne t'écoute pas
Personne ne m'écoutera,
Personne ne me croira,
Je suis seule au plus bas
Seule à porter ma croix.
Personne ne m'écoutera,
Tout le monde s'en fichera
Je suis seule au plus bas
Seule à porter ma croix...
(Passes à l'acte ; il est l'heure)
Je vous possèderai, vous verrez
Vous n'aurez plus corps à danser,
Inanimés, gelés-brisés
Chacune de mes mains vous baiserez
Vous n'aurez plus corps à danser,
Qu'à la potence et vous danserez
Inanimés, gelés-brisés
Comme le Drapeau des condamnés.
Personne ne m'écoutera,
Personne ne me croira,
Je suis seule au plus bas
Seule à porter ma croix.
Personne ne m'écoutera,
Tout le monde s'en fichera
Je suis seule au plus bas
Seule à porter ma croix...
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8. |
LA VIE DOUCE
02:52
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La nuit dernière encore avais-je les pupilles dilatées ;
C'est qu'elle était douce-amère, m'allège de mes pensées
C'est dépenser puis panser, des plaies toujours suppurées
Des épisodes interminables où tout est pourtant bien joué
Les yeux genre dix comprimés, et je te regarde danser
Bien accompagnée
C'était pas "La Vie Douce" avec toi
C'était pas "La Vie Douce" avec moi
Pas scénarisé, genre "Strip-Tease", face-caméra
La bouteille s'éclate sur ce mec
Genre guitare-jack avec toi
C'est Trainspotting à Paris,
Et je suis Begbie dans la boîte,
Et j'ai les coudes de Buakaw,
Si j'étais vraiment honnête, je
Dirais que c'est pour toi que je bois
Mal accompagné
C'était pas "La Vie Douce" avec toi
C'était pas "La Vie Douce" avec moi
Pas scénarisé, genre "Strip-Tease", face-caméra
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9. |
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Mes pieds, lourds et lents,
Flottent pourtant près des éléphants
Roses dans le Ciel, comme celle d'avant
M'attirent vers eux pour y partir
Je vais mourir, et j'ai vingt-ans
Je n'ai pas peur, quelqu'un m'attend
Je n'ai pas peur car tu m'attends
Si tous ces nuages m'étranglent,
J'aurais gagné mon Ciel...
Si ces visages étranges,
Sont pareils à des anges
Si tous ces nuages m'étranglent,
J'aurais gagné mon Ciel...
Si ces visages étranges
Sont vraiment tous des Anges...
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